Thornless Layne |
Informations † THORNLESS Layne † 32 † 01/04/1982 † London † Intérimaire espace vert † GROUPE DESIRE † CERCLE |
Caractère Je dirais que j'suis plutôt un type… abstrait. Plutôt cool, plutôt détente, plutôt… plutôt moi. Mais c'est quoi cette question ? C'est un entretien d'embauche ? Je vous préviens, je suis pas le plus qualifié pour ce poste. Y a pas de travail ? Vous êtes qui al – Oh. Je suis en train de triper, c'est ça ? Bon, OK, je joue le jeu. Mais remettez vos yeux dans vos orbites, s'il vous plaît. C'est dégueulasse. Je dirais que je suis un type plutôt cool. La preuve, c'est que les animaux m'adorent. Y en a toujours un pour me piquer ma bouffe ! Et même si ma dégaine semble indiquer le contraire, je suis un pensif. Penseur ? Un intellect', quoi. Il se passe beaucoup de choses dans ma tête. Je suis pas accro à l'adrénaline, je fais des estimations. Je visualise les différents chemins et souvent, je cherche celui qui me mène au calme. Je suis plutôt du genre à m'allonger dans un matelas sale d'un bâtiment abandonné. J'ai un chez moi, hein. Enfin, ça dépend des mois. Plus en ce moment en tout cas. Mais je connais toutes les bonnes adresses, tous les petits coins intéressants du monde underground de Londres sont dans mon cerveau de génie de la rue. Je suis un type sociable. J'aime bien les gens. J'adore faire des rencontres, des rencontres d'un soir, des expériences… Sans trop de détail, j'ai du choper un bon paquet de MSTs. Si j'avais un médecin traitant, je pourrais en être sûr, m'enfin. Si y a un bon dieu, je crois qu'il m'a préservé tout ce temps. *Layne touche ses lèvres avec deux doigts et les montent vers le ciel* Bon, c'est vrai que je ne suis pas le plus motivé des gars. Avec moi, le travail commence en retard, finit en avance, et les pauses s'allongent. Mais j'ai un cœur… comme ça ! ça compense, non ? Quoi ? Pas fiable ? … Ecoute-moi bien, toi, avec… tes cheveux. J'ai peut-être parfois eu un retard de paiement, ça arrive à tout le monde ! Mais jamais je ne trahis un ami ! J'ai fait de la garde-à-vue et des TIGs pour protéger un pote. Et ouais, ça t'en bouche un coin, la gorgrognasse ! |
Son histoire Comment ça, d'où je viens ? Genre, mon histoire ? Mais t'es qui, ma psy ? Va t'habiller on en reparlera après. Non, arrête, je… oh putain, j'vais vomir… On n'enfile pas la peau de quelqu'un pour s'habiller, c'est... non, c'est dégueu. Stop. "Mec, ça va ? T'as l'air de pas bien le vivre." "Putain, mec, ton truc, ça vient pas de chez Haribo, là. Je crois que le LSD c'est pas pour moi…" "Tu veux que je t'endorme ?" "Oh Non ! Non, non, non, non, non, non –" "OK, OK, viens là." Imrân, c'est un bon copain, lui. C'est même un super ami. Quand il se shoote, il devient amoureux de tout le monde, et il fait des câlins, comme là. "C'est aussi bien de toute façon, faut pas faire trop de mélanges." Qu'il est bienveillant. Le pauvre. Lui, il est dans une situation pas drôle. Je l'ai rencontré y a bien cinq ans, déjà. Le pauvre a fui un de ces pays pauvres, en rejoignant un pays plus au nord, les yeux plein d'espoirs. Evidemment, sans visa, il trouvait pas de job. Alors il a finit par devoir se démerder en se mettant à la solde d'un type qui vend de la dope dans la ville, et il a plongé dans cet enfer. Il teste les produits qu'il vend. Du coup, il me fait de super tarifs. J'essaie de faire au mieux, quand je peux lui payer à bouffer, ou lui filer un peu plus de fric, je le fais. Aujourd'hui, c'est le seul pilier auquel je me fis inconditionnellement. J'avais d'autres amis, auparavant, mais leur nombre s'est amenuisé. C'est d'autant plus vrai que, à une époque, je devais un paquet de blé à un type, Daniel. C'était un bro, avant. Il m'a cherché les emmerdes pour son fric à peu près en même temps qu'il a été inquiété par les flics. Y a eu une enquête, je me suis fait chopé parce que je créchais chez lui, mais j'ai rien dit. Rien balancé. J'ai été arrêté pour consommation de trucs pas légaux, j'ai dû m'engager à une thérapie et faire des trucs pour le bien de la communauté. En fait, je crois même que c'est comme ça qu'à commencer ma brillante carrière dans l'entretien des espaces publics. Il a effacé ma dette, mais m'a demandé de partir. J'étais déjà dans ces réseaux auparavant. Au début, je devais presque avoir vingt ans, c'était la bière entre potes, les nights-clubs. Un soir, tu testes un space cake, et dix ans plus tard, tu te piques à la seringue à intervalles réguliers. A une époque, c'est agréable, un plaisir. Après, ça devient un besoin, une contrainte. Le plaisir est là, mais… c'est plus pareil. J'ai quitté une cage pour m'en forger une autre. Je crois d'ailleurs que c'est vers mes vingt ans que je suis parti du domicile familial. Ma mère disait que j'étais un bon à rien, ce qui n'était pas complètement à côté de la plaque. Même mon petit frère avait déjà son certificat d'études supérieur, alors que j'ai pas eu mon baccalauréat. Mais bon, j'en avais assez de me faire traiter comme la merde que j'étais, alors je suis parti pour pouvoir devenir la merde que je suis. Franchement, je suis pas à plaindre. Quand je vivais dans ma famille, il y avait une espèce de destin tout tracé pour moi qui m'invitait à rien branler. Une belle entreprise familiale qui m'accueillerait quelque soit ma réussite scolaire, peut-être même un poste bien rémunéré et avec des responsabilités… mais franchement, la vente de voiture est à peu près le dernier domaine dans lequel je me voyais. J'aurais bien fini véto ou un truc du genre, moi. Si j'avais été scolaire, je veux dire. Ma famille était plutôt contre les animaux. Enfin, pas vraiment contre, personne n'est contre les animaux, mais ma mère les trouvait sales et trop prenant. Devoir ouvrir la porte pour que ton chien puisse chier dans ton jardin de mille deux cents mètres carrés était sûrement insoutenable. *bâillement* Ma famille est plutôt dans une situation confortable, mais je ne profite pas de ce statut, ni de cet argent. En fait, je ne vois plus ma mère et, mon frère, presque plus non plus depuis que j'ai décidé… bon, disons la vérité, que j'ai été foutu à la porte. Tu le crois, ça ? Ma mère, elle se tapait mon père pour pouvoir se payer sa vie luxueuse, elle s'occupait de ses "héritiers" comme si on était en 1500, et après, elle les chasse du domicile, comme ça. Enfin, comme ça. J'ai peut-être invité quelques personnes à la maison. Mais évidemment qu'ils allaient y voler ! Ce sont des gens à la rue ! Ils ne vivent pas, ils survivent ! Me demander de choisir entre mes amis ou ma famille était la certitude pour ma mère de ne plus avoir à s'occuper de l'ombre de honte que je projetais sur la famille. Je crois que j'ai toujours eu cette relation là, avec elle. Déjà, petit, j'étais un peu sceptique. Quand elle entra dans la famille et se présenta comme ma nouvelle maman, j'ai eu du mal à imaginer qu'elle pouvait remplacer un jour qui que ce soit. Lorsque mon père vint à décéder, j'étais en pleine crise d'adolescence, elle se retrouva héritière du domaine, de la fortune, de l'empire familial… Alors je l'ai évidemment accusé d'avoir orchestré la mort de papa. Aujourd'hui encore, une part de moi pense que sa mort n'est pas naturelle, mais peut-être que, tout simplement, elle s'est amouraché du grand patron de la filiale Aston Martin de Londres, et que c'est par hasard que son conjoint est mort. Après tout, mon père ne pouvait pas être si dupe, n'est-ce pas ? Ah la la… mon père, qu'est-ce que je l'aimais. En plus, le coup du père décédé, ça ouvre plein de portes. Des portes de service, des portes de chambres… Ça fait le mec au passé douloureux qui a besoin de réconfort, tu vois. Même mort, il était génial, il me servait de rempart pour tout justifier. Même aujourd'hui, quand on me demande comment j'en suis arrivé là, je parle de lui. Mais c'est vrai que j'avais une relation géniale avec lui. On se voyait assez peu, il bossait beaucoup, et rapidement, j'ai été mis en internat privé. Mais j'ai des souvenirs très précis de ma petite enfance avec lui. Des glaces en bord de plage alors qu'on était en plein hiver, mais que mon père avait cédé au caprice de Justin, un train-fantôme dans lequel j'avais insisté pour entrer mais dont j'ai été terrifié à la sortie. J'avais beau vouloir jouer aux grands, je me souviens avoir demandé à mon père de me border ce soir là. J'étais tellement heureux pour un enfant ayant perdu sa mère. En fait, je crois que je l'ai même jamais vraiment pleuré, ou alors, j'étais trop petit. Ma mère biologique est morte quand j'avais 4 ans. Mon petit frère était trop jeune pour savoir à quoi elle ressemblait, il n'en a vu que les photos. Je me souviens juste, confusément, que mon père m'a expliqué un jour que maman était partie, et qu'il m'est serré si fort dans ces bras que j'avais compris. Et, à partir de là, mon enfance est devenue un véritable cocon. Jusqu'à ce que mon père se remette avec sa nouvelle femme. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, Justin a fini ses études de commerces, travaille dans la boîte à un poste qui aurait pu être le mien si je n'avais pas d'âme, et … Non, c'est injuste de dire ça. Il aime ce qu'il fait. C'est juste moi qui n'y aurait jamais eu ma place. Alors moi… Et bien j'ai arrêté de la chercher, cette place. De temps en temps, je travaille en missions de courtes durées dans les espaces verts. J'ai développé quelques capacités à protéger et entretenir des plantes, même fragiles et dans des conditions insalubres, si tu vois ce que je veux dire. Et me voilà, aujourd'hui, sur un canapé sans housse à raconter ma vie à un mur. "Tu sais quoi ? Je veux bien que tu me files de quoi dormir, j'ai la tête lourde mais je peux pas arrêter de penser." Devant l'absence de réponse d'Imrân, je me soustrais à son étreinte, me relève, titubant entre les tortues qui trainent par terre, jusqu'à une table, un peu haute, ronde… un guéridon, voilà. J'y vois pas de pompe. Tant pis, je vais me préparer un alu. Aucun mur n'avait jamais été aussi passionnant. Il s'y passe des batailles de chevaliers contre le temps qui passe, mais même en luttant des années, le temps gagne toujours. Et ensuite, un gros Ronald MacDonald qui passait par là dit d'une voix très aigüe : " L'obésité vous enterrera tous ! Ah ah ! " Il a bien raison, le con. Il a bien raison. Je reviens vers le canapé avec ma feuille d'aluminium, un briquet et me réinstalle en prenant garde à ne pas réveiller Imrân. Finalement, j'inhale le contenu que je chauffe, et il est grand tant de m'endormir, et de cesser de penser à tout ça. Ou à quoi que ce soit, d'ailleurs. 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Dernière édition par Lien27 le Mar 24 Sep - 15:39, édité 1 fois